A visiter à partir de l'Etang de Baye, stationnement des motorhomes sans problème
https://www.youtube.com/watch?v=3eCtI0GsdTg
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Directement lié au canal du nivernais.
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Histoire du Canal du Nivernais qui a commencé à La Colancelle par le perçage des voûtes
Reliant l’Yonne à la Loire en 174 kms, d'Auxerre à Decize via Clamecy, le canal du Nivernais fut créé au XVIIIè siècle dans le but initial d’approvisionner Paris en bois de chauffage. C'est un magnifique ouvrage, double escalier géant dont chaque marche correspond à un bief, l’espace compris entre deux écluses. Construit au départ pour permettre le flottage du bois de Clamecy vers Paris, il fut un important axe de communication qui contribua au développement économique des Vaux d’Yonne et de sa région jusqu’à l’arrivée du chemin de fer au XIXè siècle. Imaginés en 1684 puis en 1736 par le prévôt des marchands de la ville de Paris, les travaux du canal commencèrent seulement un siècle plus tard, en 1784.
C'est un hiver très rigoureux à Paris quelques années avant la Révolution qui donna tout son sens au projet : permettre par le flottage d'acheminer le bois de chauffage coupé dans le Morvan, lequel allait fournir 50% du volume de bois consommé par les Parisiens, toujours plus nombreux (si Paris comptait 300 000 habitants vers 1540, le million d'habitants est atteint vers 1810).
Les travaux de construction du canal commencèrent à La Collancelle. Là fut percée la plus grande voûte du site, de 758m de longueur, avec en amont les étangs de Vaux et de Baye et en aval l’échelle de seize écluses de Sardy-lès-Épiry. Le canal devait se terminer à Cercy-la-Tour, mais on décida de le prolonger jusqu'à Saint-Léger des Vignes pour faire la jonction avec le canal latéral à la Loire, il fût terminé en 1838. La construction fut maintes fois interrompue puis reprise et s’échelonna de 1784 à 1841. Une centaine de personnes y perdirent la vie, notamment lors des travaux du long tunnel de la Collancelle. Ouvert à la navigation à cette date, le canal fut réellement opérationnel à partir de 1855/1860 lorsque la basse Yonne (Auxerre à Montereau) et la haute Seine (Montereau à Paris) devinrent complètement navigables.
Canal du Nivernais train de bois
Composé de 116 écluses, toutes manuelles, dont 35 sur le versant Loire et 81 sur le versant Seine (le partage des eaux se situant au niveau de la Collancelle), le canal du Nivernais est un canal de jonction entre ces deux fleuves, d'une longueur de 174km (178km si on prend en compte le canal de la Cure à Accolay), creusé dans un écrin de verdure, ce qui en fait l'un des plus beaux canaux d'Europe.
Son attrait est renforcé par la présence de remarquables ouvrages d’art d'époque, fruit du travail des ingénieurs et ouvriers : voûtes, tunnels, écluses, pont-levis. Formidable machine hydraulique, le canal est alimentée en eaux par plusieurs rivières, telles que l’Yonne, l’Aron et le Beuvron, mais aussi les étangs de Vaux et de Baye aménagés dans ce but. L'alimentation est effectuée via la rigole d'Yonne qui achemine l'eau du lac de Pannecière jusqu'au bief de partage (point culminant du canal) délimité par les écluses de Baye et de Port Brûlé.
À partir du bief de partage, l'eau s'écoule jusqu'à Chatillon-en-Bazois pour le versant Loire, ensuite c'est la rivière Aron qui apporte son eau jusqu'à Decize. Pour le versant Seine, la rivière Yonne alimente en eau le canal du Nivernais à partir de La Chaise et la Cure se joint à elle via l'embranchement de Vermenton jusqu'à Auxerre. On dénombre 23 barrages sur la rivière Yonne qui alimentent le canal. Ils permettent de maintenir un niveau d’eau suffisant pour assurer la navigation. Sur ces barrages subsistent 12 barrages équipés d’aiguilles et manœuvrés manuellement ainsi qu’un barrage à vannes manuelles.
La largeur des écluses 5,20m est identique sur tout le parcours. La hauteur varie de 0.80m (La Noue, n°2 près d’Accolay) à 3.50m (Mingot, n°13 versant Loire). Le plus court bief est de 250m, le plus long de 7km. L’altitude du point de départ à Auxerre est de 97 m ; elle atteint 189m à l’arrivée à Saint-Léger-des-Vignes. Le point haut est situé au bief de partage de Baye, à 262m.
Le mouillage "théorique" est aujourd’hui en moyenne de 1,40m, mais seulement de 1,10m de Clamecy à Decize.