FAÏENCERIE GEORGES, PLUS D’UN SIÈCLE DE TRADITION FABRICATIONLa terre, composée d’argile et de marne, est travaillée
selon plusieurs techniques en fonction de la forme
à obtenir. Tournée, moulée ou calibrée, la pièce ainsi
modelée va ensuite subir une première phase
de séchage jusqu’à l’obtention de la “consistance cuir“.
Le modeleur peut alors lui apporter les finitions
nécessaires sans risquer de la déformer.
Il signe son travail d’un nœud gravé dans la terre,
au dos de la pièce.
Après une deuxième phase de séchage complet, la pièce
est cuite au four à 1050°C pour obtention d’un “biscuit“.
La terre, ainsi débarrassée de ses impuretés organiques,
devient “propre et poreuse“, prête à être émaillée.
La pièce est ensuite recouverte d’un émail à base d’étain.
Différentes méthodes peuvent être utilisées, selon
la forme et la taille de la pièce, mais celle par trempage
prédomine. Elle garantit une glaçure parfaitement
couvrante et homogène.
Généralement blanche ou bleue- le célèbre bleu de Nevers - la couverte peut utiliser
toute la palette de couleurs éclatantes que permet
la cuisson des céramiques à basse température.
Puis vient la phase essentielle du décor. Ce dernier,
apporté par des oxydes métalliques, est directement
appliqué “sur émail cru“.
Cette technique,caractéristique de la faïence de Nevers, nécessiteun savoir faire très particulier, puisque l’émail cruconstitue un support inconfortable pour le peintre. a décoratrice signe son travail de deux nœuds verts entrelacés et du nom de la fabrique. L’ensemble émail et décor est fixé en une seule cuisson.
C’est la technique du “grand feu“ : à 980°C, l’émail
en fusion accueille les oxydes du décor avant de se figer
au refroidissement. À la sortie du four, la pièce rend
ainsi un aspect brillant, lisse, homogène, parfaitement
hermétique, et la finesse du décor est intacte.
Chaque pièce ainsi fabriquée est donc une oeuvre unique.Mais maintenant, les pièces vont devenir d'ici peu, rarissime, car les faienciers se font deplus en plus rares.