L'affaire Colonna, voila une belle affaire, il s'est fait zigouiller en prison, la belle affaire ! Régulièrement il y a des détenus qui viennent de cette façon baisser le chiffre des coûts de l'administration pénitentiaire. Car si on voudrait bien que tous les escrocs, criminels et autres méritants soient sous les verrous, il ne faut pas en ignorer les coûts, des coûts qui se retrouvent sur la feuille d'impôts. Certes la peine de mort a été abolie, mais c'est pas le sujet, mais alors pourquoi vouloir réclamer toujours plus de sanctions si c'est pour se mettre la finance en rouge ? Une partie de nous-même serait-elle mazo au point de balancer son argent au service pénitentiaire pendant que l'autre partie de nous même réclame respect de la personne, de la parole, de la pensée ? Décidément l'humain et l'humanité ne s'arrange pas.
Pour revenir sur l'île que j'ai bien connue à une époque fulgurante, tout a démarré avec la tuerie d'Aléria en 75 et deux gendarmes au tapis, puis est venue l'époque des plastiquage, la "nuit bleue" entre autres, j'ai vécu, 80 charges pétées dans la nuit, on ne comptait même plus.
Ça pétait la nuit pour ne pas faire de victimes, même vu à Porto Monaggi les bombistes faire évacuer sur la plage les gens des logements proches, pour les relâcher après le pet. Mis à part Aléria c'était propre et sans bavure si on peut dire. Puis vinrent les bavures, ça a commencé après l'interdiction d'accostage du Napoléon, bloqué à quai par 1 gugus devenu élu régional, un seul avec son calibre 12, tout ça avec en premiers spectateurs gendarmerie et police, l'arme au pied. 24 heures plus tard l'affaire s'est décantée par le dialogue avec entre autre le préfet de l'époque. Ensuite eut lieu la tuerie de la rue Fesh, la machine était lancée dans le n'importe quoi : les réglements de compte entre tendance Aper Corsu, Francia, etc.
Un exemple 1er janvier 77 zéro heures pile, comme de coutume ça tire en l'air par les fenêtres, méthode corse. Mais un mec est flingué par un tir horizontal à la 30/30 dans les HLM, la balle a scotché le mec et pété deux cloisons en brique derrière, les flics n'ont eu qu'à regarder par le trou pour localiser le point de tir.... La presse, les premières conclusions, bavure, bavure, sauf que cinq ans après il s'est avéré que le gars avait bel et bien été ciblé. Comme quoi
A partir des années 80 beaucoup de choses s'étaient calmées, enfin apparemment, moi j'ai perdu de vue.
L'affaire Erignac, quelle que soit la motivation de Colonna, il n'en reste pas moins un assassinat, point. La justice s'est prononcée, point. Dans les prisons corses il se passe beaucoup de choses (par exemple dans celle d'Ajaccio, en 76, nous avons changé toutes les serrures car il y avait un peu trop de passes en circulations, c'est juste pour dire l'ambiance). Donc la justice a décidé d'envoyer Colonna sur le continent, sa famille et lui auraient voulu qu'il soit détenu en Corse, mais c'est pas les familles qui décident, point. Demander transfert ne veut pas dire obtenir, point.
Aujourd'hui un kabyle a voulu se faire la main sur lui, pas de chance, il y en a que la pratique du couteau accompagne jusque en prison. C'est un fait connu dans toutes les prisons. Il fut victime de l'un d'eux comme beaucoup d'autre. Casse-t-on tout, brule-ton tout à chaque fois ? Non, mais ce sera très certainement un précédent, ça fera cas d'école, un nouveau prétexte aux gilets jaunes. Car si ce phénomène a toujours fichu la pagaille dans les prisons, il n'a jamais envahi les rues ni fichu le feu. Maintenant il nous faudra prendre ça comme une nouvelle m. à venir dans nos rues, mais ce qui me surprend c'est que ce soit parti en Corse où généralement les branleurs de 14/15 ans s'écrasaient devant leurs parents, ceci démontre que la chienlit continentale a gagné l'île, juste une chose certaine, déjà à mon époque il n'était pa s question de sortir son tapis dans la rue pour faire la prière, aujourd'hui, cette affaire là excitant le sentiment anti arabe, ça sent le pâté en Corse, et croyez moi c'est du pur porc corse nourri aux châtaignes de la montagne qu'ils risquent de leur faire manger, ou s'ils sont dans leurs bon jours, ce sera peut-être des figatelli.