Bonjour,
Je reviens sur ce sujet qui endeuille les marins et le pays, je voudrais juste faire un petit récapitulatif de leur histoire, constitution, actions, rôle et envergure qu'on est bien loin d'imaginer, tout cela basé sur le bénévolat. Façon de rendre hommage à une profession, une vocation, allant jusqu'à l'abnégation.
Il est certain, que des vedettes, dites insubmersibles, même super motorisées peuvent tôt ou tard se faire drosser sur des rochers, avec une finalité comme celle qui vient de survenir. Respect.
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Source Wikipédia.
La société nationale de sauvetage en mer (SNSM) est une association française, reconnue d'utilité publique. Elle a pour vocation de secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger, en mer.
En 2016, elle a effectué les deux tiers des interventions des secours en mer au large des côtes françaises effectuées par navire (donc hors moyens aériens ou par nageur depuis une plage), secourant 7 700 personnes en 5 200 interventions (on déplore entre 350 et 400 morts par an en mer en France). 26 % de ces interventions se déroulent de nuit et la durée moyenne des interventions est de 1 h 48 min.
Les bateaux de secours de la SNSM sont répartis sur 218 stations le long du littoral métropolitain et d'outre-mer et agissent sous l'autorité et à la demande des centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) qui en France sont les centres de coordination de secours en mer et qui dépendent de la direction des Affaires maritimes du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. La SNSM participe donc à des missions de service public dans son domaine de compétence.
Le financement de la SNSM (acquisition, entretien des vedettes de secours et formation des équipages) est très majoritairement assuré par la générosité du public (dons, legs) et de partenaires privés (mécénat). En 2012, 76 % de ses ressources annuelles étaient d’origine privée et 24 % provenaient de financements publics (État et collectivités territoriales).
Histoire
La nécessité d’assurer la sauvegarde de la vie humaine le long des côtes du littoral français et outre-mer est apparue depuis très longtemps. En France, les premières initiatives, s'inspirant du modèle britannique de la Royal Humane Society (en) et de la Royal National Lifeboat Institution, sont principalement redevables de l'essor touristique dont s'accompagne la naissance du « spectacle de rivage ». La première société de sauvetage est instituée à Boulogne-sur-Mer, sous la dénomination « Société Humaine des Naufrages », par un aristocratique comité à majorité britannique. Puis sont créées les sociétés humaines de Dunkerque, Calais, Rouen et Bayonne en 1834, de Dieppe en 1839, et enfin Montreuil-sur-mer en 1841. La finalité de ces sociétés philanthropiques associe la surveillance des plages à l'assistance des navires en péril. Alors que les grandes nations maritimes européennes se dotent d'un service d'État voué à cette mission dès le début du xixe siècle (Norvège et Royaume-Uni en 1825, Belgique en 1838), un début de centralisation n'apparaît en France qu'en 1865, le 12 février, lorsque est fondée la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) sous la présidence de l'Amiral de Genouilly.
À la suite de la Seconde Guerre mondiale, tout est à reconstruire, la plupart des abris et des moyens nautiques de la SCSN et des Hospitaliers sauveteurs bretons (HSB) ayant été détruits. Les deux sociétés aux buts similaires ne peuvent plus répondre aux besoins de l'ensemble du littoral du territoire français notamment à cause des métiers de la mer qui se développent et des loisirs nautiques.
La SNSM est née en 1967 de la fusion de la Société centrale de sauvetage des naufragés (SCSN) et des Hospitaliers sauveteurs bretons (HSB), union suscitée par l'amiral Maurice Amman, ancien préfet maritime de la 2e région à Brest, qui deviendra le 15 octobre 1967 le président de la nouvelle société2. Le pavillon de la SNSM est né de la fusion entre ceux de la SCSN et des HSB.
La SNSM est reconnue d'utilité publique le 30 avril 1970 et est une association régie de la loi 1901 et assure sa mission en Métropole et en Outre-Mer. Sa vocation : secourir bénévolement et gratuitement les vies humaines en danger en mer.
En 1991, les Sauveteurs en Mer ont obtenu le Prix Cristal de la transparence financière et depuis 1997, ils sont membres du Comité de Charte de déontologie.
Le président actuel de la SNSM est Xavier de la Gorce, ancien Secrétaire général de la Mer ; il a été élu pour six ans le 26 septembre 2013.
En 2016, la SNSM est en grande difficultés financières, principalement dû au renouvellement de sa flotte. L'Etat cherche une solution pour compléter le budget, notamment via une possible contribution aux usagers de la mer. Il faut renouveler l'adhésion au SNSM, c'est le constat d'au moins un bénévole guadeloupéen en 2018:
« Il faut des gens qui embarquent - donc connaissent la mer, aiment sortir, ont leur permis plaisance - et d'autres qui s'occupent de la logistique (mécano, etc.) et de la partie administrative (secrétaire, trésorier, etc.). »
Sauvetages au large par les sauveteurs embarqués bénévolesEn 2008, environ 4 500 bénévoles, dont 3 500 sauveteurs embarqués sont prêts à intervenir, toute l'année et à toute heure, appareillant en moins de 15 min, répartis dans 232 stations littorales métropolitaines et outre-mer (dont 186 stations de sauvetage permanentes et 35 stations saisonnières) ; il s'agit souvent de marins professionnels (essentiellement de la marine d'état, de la marine marchande et de la pêche), souvent à la retraite ou en préretraite mais, de plus en plus également, de plaisanciers. Environ 600 responsables de stations s'ajoutent à l'organisation.
Les opérations sont déclenchées et gérées par les CROSS qui sont contactés en cas de problème, via le Canal 168 de la VHF marine ou le 196 sur un téléphone portable. Environ 25 % des interventions se déroulent de nuit contre 75 % de jour.
77 % de ces interventions concernent la plaisance, 12 % les professionnels de la mer (pêcheurs) et 11 % des loisirs nautiques. Dans le cas de la plaisance à moteur, le sinistre le plus fréquent est l'avarie moteur, à l'inverse de la plaisance à voile où l'évènement le plus fréquent est l'échouement. Après vient l'avarie moteur.
Dans le cas des professionnels, l'avarie moteur vient en premier (35 %), puis les hélices engagées (souvent lors de la remontée des chaluts ; 24 % des cas). Dans seulement 9 % des cas, il s'agit d'EVASAN (Évacuations Sanitaires).
Ces interventions sur navires de pêche sont généralement les plus longues à compter de 2 h 40 min en moyenne.
Il arrive parfois que les opérations de secours maritime (SECMAR) s'effectuent de manière conjointe avec l'armée de l'air à la demande du CROSS, comme c'est le cas avec l'EH 1/67 sur le Bassin d'Arcachon. La mission SAR est l'une des missions permanente de l'unité mettant à l'appui un hélicoptère Caracal version RESCO auprès des sauveteurs de la SNSM Gironde, qui peut intervenir et effectuer des sauvetages aéromaritimes (SAMAR) ou aéroterrestres (SATER). Ce genre d'intervention est utile lorsque les hélicoptères de la sécurité civile ne peuvent intervenir pour diverses raisons, notamment en cas de mauvaises conditions météorologiques.
L'exception marseillaise
Dans la cité phocéenne, la vedette de 1re classe V1 NG La Bonne Mère de Marseille (SNS 152) est armée par des militaires du bataillon de marins-pompiers de Marseille et non par des bénévoles comme toutes les autres stations françaises et d'outre-mer. Compte tenu de la superficie de la ville, il était impossible de faire rallier un équipage de sauveteurs bénévoles pour appareiller dans le délai de 15 minutes (objectif correspondant au délai moyen constaté pour l'ensemble de la SNSM). Une convention a donc été signée entre la municipalité de Marseille et la SNSM en 1978 qui confiait l'armement de sa vedette à un équipage de marins pompiers. La vedette est amarrée au port de plaisance de La Pointe Rouge où se trouve le centre de secours d'où l'équipage prend son service 24h/24. Elle peut ainsi appareiller en 5 minutes, de jour comme de nuit, 365 jours par an, et ce, par tous les temps.
Voici à Goury (Pointe de la Hague) la vedette 067 sur ses rails, prête à dévaler en mer.
Et aussi le monument témoignant des disparus en opération