Les politiques nivernais nous ont depuis belle lurette habitués aux mensonges et aux faux semblants.
Voici un extrait du Journal du Centre, organe bien connu de l'appareil de gauche, qui a toujours encouragé le parasitage de notre vies sociale et professionnelle.
Ça ne manque pas de piquants et d’hypocrisie surtout de la part des élus communistes qui excellent dans cet art.
=======================
JDC du 9/12
https://www.lejdc.fr/nevers-58000/actualites/langue-de-bois-et-langue-de-coton-quelles-sont-ces-langues-que-manient-si-bien-nos-dirigeants_13700676/
=====================
LinguistiqueLangue de bois et langue de coton : quelles sont ces langues que manient si bien nos dirigeants ?
"Coconstruire", "synergie", "projet structurant", "approche multifactorielle", "réponses coordonnées"… :
de bien jolis mots vides de sens auxquels on a envie de répondre : "Oui, mais concrètement ?"Langue de bois et langue de coton, Samir Bajric, professeur de linguistique à l'université de Bourgogne, décrypte deux notions énigmatiques.
Encore plus en période électorale, les exemples de langue de coton, pensés par des communicants formatés, pullulent dans les discours de nos élus, même locaux, dans les textes des représentants de l’État jusqu’aux conventions signées par les associations ou entreprises… Suivant des effets de mode, ce nouveau parler aux mots creux perd le lecteur et l’interlocuteur. Volontairement ou non.
=====
Élu communiste à Nevers agglomération, François Diot s'est fait un plaisir de railler, sur pipo-bouc, ce verbiage institutionnel et ceux qui en sont les chantres. Dernier exemple en date, le vote en conseil d'agglomération du
"protocole territoire d’industrie Nevers Val de Loire" dans le cadre d’une
"stratégie de reconquête industrielle et de développement des territoires". De premier abord, pas très clair.
L’élu était intervenu pour dénoncer "ce genre de documents bidon signés avec tous les 'partenaires' qui ne visent qu’à se couvrir politiquement en donnant l’impression
"qu’on s’en occupe" et qui enfilent les mots comme on enfile des perles".Samir Bajric, professeur de linguistique, responsable du master sciences du langage à l’université de Bourgogne et directeur du centre pluridisciplinaire textes et cultures à Dijon, décrypte ces deux notions que sont la langue de bois et la langue de coton. Une affaire de sens et de signification avant tout.
Qu’est-ce qui différencie la langue de bois de la langue de coton ?La langue de bois est un concept récent né au XXe siècle. De cette notion est née une variante adoucie, la langue de coton. La première habite toutes les langues indo-européennes. L’autre n’est la propriété que de certaines langues, le Français en tête. Entre les deux, c’est une affaire de degré plus que de contenu. La langue de bois est une version plus enrichie, plus saillante que la langue de coton.
Nous définissons la langue de bois comme un déficit de sens qui évite le sens attendu pour offrir un sens dissimulé à des fins rhétoriques. Pourquoi le discours politique est-il le berceau de l’usage de la langue de bois ? Car la politique est l’art de dissuader, de convaincre, de noyer le poisson. Marc Baratin (professeur de linguistique, NDLR) a écrit : "Quiconque domine les mots domine le monde." Ce constat est d’une simplicité évidente. La langue de bois est un outil efficace permettant de dominer.
Avec la langue de coton, nous montons d’un cran dans l’évitement de l’essentiel. Avec la langue de bois, je peux éviter de dire ce qui me dérange, parler de choses secondaires, tourner autour du pot. Avec une rhétorique considérable, je contourne le fond du problème. Avec la langue de coton, je m’enlise dans cet évitement et j’atteins le point le plus élevé lorsque mes propos sont, aux yeux de la communauté, de la plus grande évidence. La langue de bois est plus subtile. La langue de coton est d’une naïveté absolue. Un exemple : "Les Français et les Françaises souhaitent vivre le plus confortablement." Seul le dernier des imbéciles pourrait dire le contraire.
Comment expliquez-vous qu’elles arrivent à duper ?
Elles font consensus. La langue de bois a été popularisée à l’époque de l’ex-Union soviétique. Dans les années 1980, l’analyse du discours a permis de constater le déclin de son efficacité. Doué de libertés individuelles et d’expression, l’homme contemporain est moins dupe. Il ne cherche plus à comprendre, mais à avoir compris. Je ne bois plus les propos bien dits de mon interlocuteur.
La langue de coton est moins fréquente. Je suis homme politique et je manie bien le verbe. Mais si j’opte pour la langue de coton, je prends un risque. Les gens vont vite comprendre que je les prends pour des imbéciles.
Si un texte administratif utilise des termes opaques, le citoyen lambda ne pourra pas les interpréter. Cette manipulation peut être voulue. Une administration, un élu, peut volontairement dissimuler l’essentiel.
Qu’est-ce qui motive, notamment les élus, à les utiliser ?
Les deux sœurs aînée et cadette créent une opacité interprétative. L’interprétation est difficile car le lexème (les mots, NDLR) utilisé est vide de sens. Un discours peut volontairement utiliser un lexème opaque, difficilement compréhensible pour un locuteur lambda, non spécialiste. C’est de la manipulation des masses. Si un texte administratif utilise des termes opaques, le citoyen lambda ne pourra pas les interpréter. Cette manipulation peut être voulue. Une administration, un élu, peut volontairement dissimuler l’essentiel. Il peut le faire par goût de la rhétorique. Ou il reprend à son compte un lexème parce qu’il l’a entendu, sans aucune volonté de manipuler.
La palme de coton est attribuée à...
La présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté, Marie-Guite Dufay excelle dans l’art de la langue de coton. Lu dans un tweet récent :
"Toute la politique que je conduis porte sur l’inclusion et la fraternité de toutes et tous." On ne peut être que d’accord avec elle.
Et je le dis clairement : nous ne règlerons aucun problème en créant des murs ou en créant de l’isolement ! Au contraire, toute la politique que je conduis porte sur l’inclusion et la fraternité de toutes et tous.
Elle maîtrise aussi le verbiage institutionnel :
"Notre référence aux objectifs de développement durable est affirmée avec force dans toutes nos politiques publiques, suivie d’une démarche de notation extra-financière, la Région étant désormais dans une démarche proactive." Traduction s’il vous plaît?!
Plus globalement, avec @majorite_BFC, notre référence aux objectifs de développement durable est affirmée avec force dans toutes nos politiques publiques, suivie d’une démarche de notation extra-financière, la @bfc_region étant désormais dans une démarche très pro-active.
Plan de sauvegarde de l’emploi. Plus connu sous le nom de plan social, il est un bel exemple de langue de coton. En effet, il est difficile d’aller à l’encontre d’un dispositif qui se présente comme voulant maintenir de l’emploi alors qu’en réalité, il en supprime.
Chiffres de l’emploi. Et non plus chiffres du chômage comme on pouvait lire dans la presse jusqu’à il y a quelques années. D’ailleurs, dans ses statistiques trimestrielles, les services de l’État ne parlent jamais de chômeurs mais de demandeurs d’emploi. Là encore, on positive une situation pourtant difficile.
Collaborateurs. Dans le monde de l’entreprise, les employeurs et employés sont désormais des collaborateurs. Une notion adoucie qui prétend éliminer le rapport de subordination entre les deux.
Personnes défavorisées.
C’est plus "politiquement correct" que de parler de pauvres.=========================
CQFD.
(Je reprends la main) :
Mes expressions favorites auxquelles je vous ai habitué pour en user régulièrement, trouvent ici tout leur sens, définissant de façon bien plus concise le débat politique.
Ne puis-je pas résumer ces pratiques de langue de bois et de coton par les expressions suivantes (on a le choix et c'est plus court) :
- Par la sodomisation de mouches au vol (et en piqué)
- Par la dissertation sur le sexe des anges
- Et enfin par de la branlette de collégien
(Vous pouvez, user de ces trois résumés, voire abuser librement, je ne demande pas de droits d'auteur d'autant plus que ce n'est pas moi qui les ai pas inventées)