Voici un petit rapport d'études qui s'ont en cours depuis une quarantaine d'années, par une Université de Miami. Très intéressant à lire, mais le plus intéressant est que nos Politiques n'ont rien compris ou alors nous mentent. Je pencherais pour la seconde version.
·Un ralentissement du Gulf Stream aurait des conséquences majeures sur le climat ·Le Gulf Stream va-t-il s'effondrer ? Voici les différents scénarios des scientifiques ·Les deux grandes hypothèses, un arrêt du courant ou un léger affaiblissement ·L'évolution des courants océaniques est un sujet de recherche encore très peu fiable ·À lire aussi
Après deux décennies de multiples recherches, de débats et de controverses au sujet du Gulf Stream, force est de constater que depuis quelques années, les études les plus récentes présentent des conclusions de plus en plus similaires. Le dernier rapport AR6 du Giec précise d'ailleurs que selon les simulations climatiques, le Gulf Stream devrait s'affaiblir en raison de la hausse globale des températures, mais sans s'arrêter pour autant. La dernière étude en date, publiée dans Geophysical Research Letters, confirme un net ralentissement du Gulf Stream. Des chercheurs de l'Institution Woods Hole Oceanographic et de l'université de Miami ont étudié 40 ans de données récoltées dans le détroit de Floride, les premières mesures datant de 1982. Les résultats sont sans nuance : les chercheurs expliquent être « quasiment certains » que le Gulf Stream a ralenti en 40 ans, d'environ 4 %, avec un indice de confiance de 99 %. Les transports d'eau dans la zone étudiée sont plus faibles qu'avant, ce qui constitue « la meilleure preuve de ralentissement du Gulf Stream » à ce jour, selon l'équipe de chercheurs. Cependant, l'étude se garde d'établir des conclusions sur l'origine de ce ralentissement : est-ce le réchauffement climatique, une simple variation naturelle, ou un autre phénomène ? Les chercheurs qui ont participé à cette étude n'ont pas encore pu déterminer de lien et prévoient d'autres recherches à ce sujet.
Pour savoir si le Gulf Stream ralentit, les chercheurs ont étudié les transports d'eau qui circulent au large de la Floride. :copyright: WikiImages Un ralentissement du Gulf Stream aurait des conséquences majeures sur le climat Comprendre l'évolution du Gulf Stream est essentiel car ce courant océanique influence le climat, le niveau de la mer et l'activité cyclonique. Le Gulf Stream transporte les eaux chaudes de surface en provenance des régions subtropicales, comme la Floride, jusqu'aux régions du nord de l'Europe, en longeant la côte Est américaine puis en traversant l'Atlantique. Ce transport d'eau chaude fait office de régulateur du climat européen, en atténuant le froid des hivers. Mais son impact réel sur le climat européen ne fait pas encore l'unanimité parmi la communauté scientifique. Si le Gulf Stream n'est plus le même, alors notre climat non plus. Le courant a aussi un rôle important pour la biodiversité marine, car il transporte des nutriments essentiels de grandes distances. « Le Gulf Stream est une artère vitale de la circulation océanique, et les conséquences de son ralentissement sont globales », précise l'océanographe Lisa Beal de l'université de Miami.
Le Gulf Stream va-t-il s'effondrer ? Voici les différents scénarios des scientifiques
Article de Karine Durand, écrit le 5 août 2023 Le réchauffement climatique va-t-il bouleverser la circulation océanique au point que le Gulf Stream s'effondre ? Les avis divergent selon les différentes études, avec des conclusions parfois catastrophistes, et d'autres fois plus rassurantes. Futura a fait le tour de la question des différents scénarios qui se dessinent. Le Gulf Stream transporte les eaux chaudes de surface en provenance des régions subtropicales (Floride et Bahamas), jusqu'aux régions du nord. Grâce à ce mécanisme, les hivers européens sont plus doux que ceux des autres terres situées de l'autre côté de l'océan Atlantique : il y a en effet un écart moyen d'environ 15 °C entre les hivers européens et les hivers de l'est canadien. Mais son effet régulateur sur le climat européen a parfois été remis en question par diverses études. Certains scientifiques estiment qu'il a un rôle majeur dans le climat, quand d'autres pensent que celui-ci est en réalité bien plus faible que ce que l'on croit. Si son rôle est encore sujet à de nombreux débats parmi les chercheurs, son évolution aussi. À quel point est-il sensible au réchauffement climatique ? La question est sans cesse étudiée, avec des conclusions diverses et variées. Selon certains, la circulation des eaux empruntant le Gulf Stream sur son trajet pourrait s'affaiblir, jusqu'à s'arrêter, ce qui impacterait le courant. En fait, l'évolution du Gulf Stream inquiète depuis les premières mesures existantes, c'est-à-dire depuis 2004.
Les deux grandes hypothèses, un arrêt du courant ou un léger affaiblissement
Selon un nouveau rapport de l'Université de Copenhague publié dans la revue Nature Communications, il y a 95 % de risques pour que le courant Amoc (Atlantic meridional overturning circulation, en français : circulation méridienne de retournement atlantique), s'effondre entre 2025 et 2095, avec une probabilité encore plus forte dans 34 ans, soit en 2057. Ce courant est ce que les spécialistes météo appellent une boucle de circulation, ou boucle thermohaline, qui brasse les eaux et disperse la chaleur dans chaque hémisphère du globe : le Gulf Stream peut donc être directement affecté. Comme le courant circule dans l'Atlantique, proche de notre continent, il réchauffe l'Europe. Son bouleversement, ou pire son effondrement, modifierait complètement notre climat : l'Europe serait alors plongée dans une phase de refroidissement sévère, et davantage de tempêtes. Un scénario qui rappelle celui du film catastrophe Le Jour d'Après.
Voir aussi Le Gulf Stream peut-il s'arrêter ?
Selon le dernier rapport AR6 du Giec, le Gulf Stream devrait s'affaiblir, mais pas s'arrêter. Beaucoup des modèles climatiques utilisés pour ce rapport prévoient un affaiblissement assez léger, même au cas où le courant Amoc subirait de gros changements. Il devrait tout de même y avoir des conséquences sur la météo des régions du monde qui bordent l'océan Atlantique, comme l'Europe de l'Ouest. Mais l'effet le plus remarquable sera la hausse du niveau de la mer, particulièrement le long des côtes d'Amérique du Nord. Un réchauffement global de la Planète à +1,5 et +2 °C aura des conséquences limitées sur le Gulf Stream, mais un réchauffement à +3 ou +4 °C provoquera davantage de bouleversements dans les courants océaniques. Dans tous les cas, le Gulf Stream ne va pas complètement s'arrêter selon le Giec. Et dans le contexte du réchauffement global de la Planète, le refroidissement de l'Europe resterait au final très atténué.
L'évolution des courants océaniques est un sujet de recherche encore très peu fiable
Le réchauffement de la Planète, qui provoque la fonte des glaces terrestres, et donc l'apport d'eau douce dans les océans, n'aurait aucun effet sur les courants océaniques, ou très peu, selon d'autres études. Selon l'Université du Wisconsin, la hausse des températures survenue il y a 14 700 ans aurait entraîné une grande quantité d'eau douce dans les océans, et il n'y aucune preuve que la circulation océanique ait été affectée pour autant.
Rien n'est certain finalement : ni l'impact du réchauffement climatique sur le Gulf Stream, ni les conséquences d'un affaiblissement éventuel du Gulf Stream sur le climat. Anton Balazh, Adobe Stock La plupart des climatologues, issus de différentes organisations de recherche, s'accordent sur le fait que toutes les questions touchant aux courants océaniques ont, finalement, peu de réponses. Selon les climatologues du Met Office, l'organisme météorologique et climatique publique en Angleterre, « nous avons déjà du mal à comprendre le courant Amoc, il vaut donc mieux s'inquiéter de la hausse des températures, qui est absolument certaine, que des courants océaniques sur lesquels nous avons peu de certitudes ». Comme l'admet l'Institut royal météorologique des Pays-Bas, « nous savons très peu de choses sur la stabilité de la circulation océanique actuelle et sur les conditions nécessaires pour déclencher une transition d'un mode vers un autre ». Les nombreuses études sur l'affaiblissement du Gulf Stream n'émettent donc que des hypothèses qui se vérifieront, ou non, et au fur et à mesure des changements provoqués par le réchauffement climatique.
jakez29 aime ce message
Caneton Gladiateur
Prénom : Michel
Sujet: Re: Parlons Climat Jeu 12 Oct 2023 - 8:41
Intéressant, cela tendrait à expliquer pourquoi les hausses de température enregistrées sur le littoral ouest de l'Europe, n'est pas enregistré en centre Europe. Nos planétos de service (satellites de plateau télévisé), se gardent bien d'en parler. La réalité est une chose, malheureusement ces mêmes planétos, nous délivrent en guise d'informations, une exploitation politique et malhonnête des mesures de températures relevées sur terre.
kayok Modérateur
Prénom : Daniel
Sujet: Re: Parlons Climat Jeu 12 Oct 2023 - 18:19
Voici une suite de ce reportage. En partie c'est une étude de Carine Durand qui était comme présentatrice à la chaine Météo et continue ses investigations dans toutes les Régions du Monde et se cantonne principalement aux E.U. pour continuer son travail.
Cela fait plus de 20 ans que l'état de santé du Gulf Stream fait débat : certaines études rapportent qu'il s'affaiblit de manière inquiétante, quand d'autres scientifiques expliquent qu'il n'y a aucune preuve tangible derrière cette affirmation. Des chercheurs américains sont cette fois-ci convaincus d'avoir les preuves que ce courant marin essentiel est bien en train de ralentir.
au sommaire
Un ralentissement du Gulf Stream aurait des conséquences majeures sur le climat
Le Gulf Stream va-t-il s'effondrer ? Voici les différents scénarios des scientifiques
Les deux grandes hypothèses, un arrêt du courant ou un léger affaiblissement
L'évolution des courants océaniques est un sujet de recherche encore très peu fiable
À lire aussi
Après deux décennies de multiples recherches, de débats et de controverses au sujet du Gulf Stream, force est de constater que depuis quelques années, les études les plus récentes présentent des conclusions de plus en plus similaires. Le dernier rapport AR6 du Giec précise d'ailleurs que selon les simulations climatiques, le Gulf Stream devrait s'affaiblir en raison de la hausse globale des températures, mais sans s'arrêter pour autant. La dernière étude en date, publiée dans Geophysical Research Letters, confirme un net ralentissement du Gulf Stream. Des chercheurs de l'Institution Woods Hole Oceanographic et de l'université de Miami ont étudié 40 ans de données récoltées dans le détroit de Floride, les premières mesures datant de 1982. Les résultats sont sans nuance : les chercheurs expliquent être « quasiment certains » que le Gulf Stream a ralenti en 40 ans, d'environ 4 %, avec un indice de confiance de 99 %. Les transports d'eau dans la zone étudiée sont plus faibles qu'avant, ce qui constitue « la meilleure preuve de ralentissement du Gulf Stream » à ce jour, selon l'équipe de chercheurs. Cependant, l'étude se garde d'établir des conclusions sur l'origine de ce ralentissement : est-ce le réchauffement climatique, une simple variation naturelle, ou un autre phénomène ? Les chercheurs qui ont participé à cette étude n'ont pas encore pu déterminer de lien et prévoient d'autres recherches à ce sujet.
Pour savoir si le Gulf Stream ralentit, les chercheurs ont étudié les transports d'eau qui circulent au large de la Floride. WikiImages
Un ralentissement du Gulf Stream aurait des conséquences majeures sur le climat
Comprendre l'évolution du Gulf Stream est essentiel car ce courant océanique influence le climat, le niveau de la mer et l'activité cyclonique. Le Gulf Stream transporte les eaux chaudes de surface en provenance des régions subtropicales, comme la Floride, jusqu'aux régions du nord de l'Europe, en longeant la côte Est américaine puis en traversant l'Atlantique. Ce transport d'eau chaude fait office de régulateur du climat européen, en atténuant le froid des hivers. Mais son impact réel sur le climat européen ne fait pas encore l'unanimité parmi la communauté scientifique. Si le Gulf Stream n'est plus le même, alors notre climat non plus. Le courant a aussi un rôle important pour la biodiversité marine, car il transporte des nutriments essentiels de grandes distances. « Le Gulf Stream est une artère vitale de la circulation océanique, et les conséquences de son ralentissement sont globales », précise l'océanographe Lisa Beal de l'université de Miami.
Le Gulf Stream va-t-il s'effondrer ? Voici les différents scénarios des scientifiques
Article de Karine Durand, écrit le 5 août 2023 Le réchauffement climatique va-t-il bouleverser la circulation océanique au point que le Gulf Stream s'effondre ? Les avis divergent selon les différentes études, avec des conclusions parfois catastrophistes, et d'autres fois plus rassurantes. Futura a fait le tour de la question des différents scénarios qui se dessinent. Le Gulf Stream transporte les eaux chaudes de surface en provenance des régions subtropicales (Floride et Bahamas), jusqu'aux régions du nord. Grâce à ce mécanisme, les hivers européens sont plus doux que ceux des autres terres situées de l'autre côté de l'océan Atlantique : il y a en effet un écart moyen d'environ 15 °C entre les hivers européens et les hivers de l'est canadien. Mais son effet régulateur sur le climat européen a parfois été remis en question par diverses études. Certains scientifiques estiment qu'il a un rôle majeur dans le climat, quand d'autres pensent que celui-ci est en réalité bien plus faible que ce que l'on croit. Si son rôle est encore sujet à de nombreux débats parmi les chercheurs, son évolution aussi. À quel point est-il sensible au réchauffement climatique ? La question est sans cesse étudiée, avec des conclusions diverses et variées. Selon certains, la circulation des eaux empruntant le Gulf Stream sur son trajet pourrait s'affaiblir, jusqu'à s'arrêter, ce qui impacterait le courant. En fait, l'évolution du Gulf Stream inquiète depuis les premières mesures existantes, c'est-à-dire depuis 2004.
Les deux grandes hypothèses, un arrêt du courant ou un léger affaiblissement
Selon un nouveau rapport de l'Université de Copenhague publié dans la revue Nature Communications, il y a 95 % de risques pour que le courant Amoc (Atlantic meridional overturning circulation, en français : circulation méridienne de retournement atlantique), s'effondre entre 2025 et 2095, avec une probabilité encore plus forte dans 34 ans, soit en 2057. Ce courant est ce que les spécialistes météo appellent une boucle de circulation, ou boucle thermohaline, qui brasse les eaux et disperse la chaleur dans chaque hémisphère du globe : le Gulf Stream peut donc être directement affecté. Comme le courant circule dans l'Atlantique, proche de notre continent, il réchauffe l'Europe. Son bouleversement, ou pire son effondrement, modifierait complètement notre climat : l'Europe serait alors plongée dans une phase de refroidissement sévère, et davantage de tempêtes. Un scénario qui rappelle celui du film catastrophe Le Jour d'Après.
Voir aussi Le Gulf Stream peut-il s'arrêter ?
Selon le dernier rapport AR6 du Giec, le Gulf Stream devrait s'affaiblir, mais pas s'arrêter. Beaucoup des modèles climatiques utilisés pour ce rapport prévoient un affaiblissement assez léger, même au cas où le courant Amoc subirait de gros changements. Il devrait tout de même y avoir des conséquences sur la météo des régions du monde qui bordent l'océan Atlantique, comme l'Europe de l'Ouest. Mais l'effet le plus remarquable sera la hausse du niveau de la mer, particulièrement le long des côtes d'Amérique du Nord. Un réchauffement global de la Planète à +1,5 et +2 °C aura des conséquences limitées sur le Gulf Stream, mais un réchauffement à +3 ou +4 °C provoquera davantage de bouleversements dans les courants océaniques. Dans tous les cas, le Gulf Stream ne va pas complètement s'arrêter selon le Giec. Et dans le contexte du réchauffement global de la Planète, le refroidissement de l'Europe resterait au final très atténué.
L'évolution des courants océaniques est un sujet de recherche encore très peu fiable
Le réchauffement de la Planète, qui provoque la fonte des glaces terrestres, et donc l'apport d'eau douce dans les océans, n'aurait aucun effet sur les courants océaniques, ou très peu, selon d'autres études. Selon l'Université du Wisconsin, la hausse des températures survenue il y a 14 700 ans aurait entraîné une grande quantité d'eau douce dans les océans, et il n'y aucune preuve que la circulation océanique ait été affectée pour autant.
Rien n'est certain finalement : ni l'impact du réchauffement climatique sur le Gulf Stream, ni les conséquences d'un affaiblissement éventuel du Gulf Stream sur le climat. Anton Balazh, Adobe Stock La plupart des climatologues, issus de différentes organisations de recherche, s'accordent sur le fait que toutes les questions touchant aux courants océaniques ont, finalement, peu de réponses. Selon les climatologues du Met Office, l'organisme météorologique et climatique publique en Angleterre, « nous avons déjà du mal à comprendre le courant Amoc, il vaut donc mieux s'inquiéter de la hausse des températures, qui est absolument certaine, que des courants océaniques sur lesquels nous avons peu de certitudes ». Comme l'admet l'Institut royal météorologique des Pays-Bas, « nous savons très peu de choses sur la stabilité de la circulation océanique actuelle et sur les conditions nécessaires pour déclencher une transition d'un mode vers un autre ». Les nombreuses études sur l'affaiblissement du Gulf Stream n'émettent donc que des hypothèses qui se vérifieront, ou non, et au fur et à mesure des changements provoqués par le réchauffement climatique
Caneton Gladiateur
Prénom : Michel
Sujet: Re: Parlons Climat Jeu 12 Oct 2023 - 18:39
Vaste débat sont les calculs nous échappent complètement sans pour autant être fiables, bien des probabilités tout ça . Prions le bon dieu (enfin, s'il y en a un), pour que nos météores de plateau ne s'aventurent pas là dedans !
kayok Modérateur
Prénom : Daniel
Sujet: Re: Parlons Climat Jeu 12 Oct 2023 - 19:04
Allez, une dernière foulée
Voici les régions qui vont devenir inhabitables en 2050, selon la Nasa
Réchauffement climatique
Catastrophe naturelle
Météorologie
actualité • 3 Min Premium La Nasa utilise un indice thermique particulier et les données de ses satellites pour tenter de prédire les zones qui seront inhabitables à cause du réchauffement climatique d'ici 30 à 50 ans. au sommaire
Un indice thermique permet d'évaluer le risque pour le corps humain
Certaines régions du monde seront trop chaudes pour survivre dès 2050
À lire aussi
[EN VIDÉO] Changement climatique : comment protéger nos villes des coups de chaleur ? Pour limiter les températures en milieu urbain lors des canicules estivales, il faut réfléchir à... Le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) estime qu'avec une augmentation de la température globale du globe de 1,5 °C d'ici la fin du siècle par rapport au niveau préindustriel, la fréquence des épisodes de chaleur extrême sera multipliée par quatre ! Aux États-Unis, la chaleur est déjà le phénomène météo qui tue le plus depuis une trentaine d'années : de 1991 à 2020, la chaleur a causé la mort directe de 143 personnes par an en moyenne, suivie par les inondations, puis les tornades, les ouragans, la foudre, et enfin le froid et la neige. Dans ce pays, les épisodes de chaleur extrême ont d'ailleurs plus que doublé au cours des 40 dernières années.
Un indice thermique permet d'évaluer le risque pour le corps humain
Pour mesurer le degré d'inconfort lié à la chaleur et le risque sur la santé, les scientifiques utilisent deux indices : l'indice de chaleur (heat index) qui combine la température de l'air ambiant et l'humidité relative à l'ombre, mais aussi le wet bulb (température du thermomètre mouillé), un indice moins subjectif et plus précis. Le wet bulb caractérise la température la plus basse d'un objet ou corps qui se refroidit lorsque l'humidité s'évapore de celui-ci. Cet indice mesure tout simplement la faculté de notre corps à se refroidir grâce à la sudation lors d'un temps chaud et humide. L'idée est ensuite de définir à partir de quel niveau notre corps n'arrive plus à se refroidir : c'est à partir de ce niveau-là que le risque de mort devient réel. À l'origine, le wet bulb était mesuré avec un simple thermomètre entouré d'un linge mouillé et exposé à l'air libre. Le thermomètre enregistrait alors la température au moment où l'eau s'évaporait du linge. De nos jours, cet indice est calculé à partir d'un équipement électronique dans les stations météo qui fonctionnent avec les données satellites. La Nasa utilise des instruments situés dans la Station spatiale Internationale, comme AIRS (Atmospheric Infrared Sounder) et ECOStress (ECOsystem Spaceborne Thermal Radiometer Experiment). L'organisme américain développe actuellement un nouveau projet, le SBG (Surface Biology and Geology mission) dans le but d'obtenir des données plus précises sur le processus d'évaporation de l'humidité.
En orange foncé, les zones qui ont connu un indice wet bulb élevé et dangereux entre 1979 et 2017. Nasa
Certaines régions du monde seront trop chaudes pour survivre dès 2050
Les scientifiques considèrent que l'indice wet bulb le plus élevé auquel un humain peut résister est 35 °C pendant six heures. Les enregistrements de la Nasa ont déjà relevé des wet bulbs au-dessus de 35 °C de nombreuses fois depuis 2005 : dans les régions subtropicales du Pakistan et du golfe Persique. Depuis 40 ans, la fréquence de ces wet bulbs extrêmement élevés a triplé. La majorité des régions chaudes et humides de la Planète ont un indice wet bulb qui n'excède en général par les 25 à 27 °C. Les modèles de prévision climatiques de la Nasa tentent de déterminer les pays où l'indice wet bulb sera bientôt trop élevé pour survivre. Ce sera le cas du sud de l'Asie, du golfe Persique (Iran, Oman, Koweït), et des pays bordant la mer Rouge (Égypte, Arabie saoudite, Soudan, Éthiopie, Somalie, Yémen) dès 2050. L'est de la Chine, une partie de l'Asie du Sud et du Brésil devraient également dépasser régulièrement un indice wet bulb de 35 °C d'ici 2070. La Nasa prévoit le même sort pour certains États américains du midwest d'ici 50 ans, comme l'Arkansas, le Missouri et l'Iowa. Cependant, les chercheurs précisent que le risque de décès est présent même avec des indices plus bas que celui de 35 °C. Lors de la vague de chaleur de juin 2021 au nord-ouest des États-Unis et à l'ouest du Canada (1.400 morts estimés), le wet bulb n'a pas dépassé les 25 °C. L'indice témoigne en effet d'un danger pour la santé dès qu'il dépasse les 12 °C en dessous de la température corporelle normale, la température du corps se situant aux environs de 37 °C.
Caneton Gladiateur
Prénom : Michel
Sujet: Re: Parlons Climat Ven 13 Oct 2023 - 7:55
Hou là, ça m'inspire ce matin La on entre vraiment dans les scénarios catastrophes, pourquoi pas retour aux cités lacustres, au moins, plus de voitures, vive Lutèce et fini Hidalgo, comme ce sera canicule en hiver on mettra un pagne, finie l'industrie textile, et on se baladera en pirogue (avec vignette crit'air s'il vous plaît ), avec une plume dans le luc pour savoir d'où vient le vent et remplacer Evelyne Dehliat.