Sujet repris sur le forum des gardes
Etre à Rochefort sans aller constater l'avancement de l'HERMIONE
Une belle réalisation qui dure depuis plusieurs années, encore bien du travail.
Lorsque l'on sait qu'un tel bateau se fabriquait en 6 mois il y a quatre siècles, avec les moyens de l'époque, laisse rêver
Néanmoins un beau travail, les menuisiers et charpentiers savent apprécier
Maintenant un petit tour à l'intérieur de la frégate. Je complèterai à partir de mon Pc de bureau, le portable, pas le top pour travailler
Vous pouvez vous rendre compte de la taille des pièces de charpente, tout en chêne, sauf les ponts qui sont en résineux jointés traditionnellement avec de l'étoupe et du bitume. exception à la tradition, les étanchéités de la coque sont réalisées avec du mastic type P.U. 40, de couleur noir, à confondre avec le bitume, mais garantissant une meilleure étanchéité
Équipage 300 hommes pour manœuvrer ce bateau de 66 m X 11 et 4m de tirant d'eau, 1000 tonnes en ordre de marche.
Seules différences avec son ancêtre l'Hermione qu'utilisa Lafayette lors de son équipée libératrice des Etats Unis, une certaine technique obligatoire de nos jours.
Des sanitaires, des cuisines, des instruments de navigations modernes, GPS, etc, sans oublier des moteurs mixtes diésel et solaires pour la manœuvre. Il faut 90 hommes pour manœuvrer voilure et cordages en temps normal. Donc pour quitter Rochefort et descendre la Charente jusqu'à la mer, ce sera à moteur principalement. D'autant plus qu'il faudra recruter des marins aptes à la manœuvre de ce type de navire, les former, etc...
Sa sortie est prévue en 2012,>>> Direction BOSTON, même trajet que celui effectué par Lafayette, puis retour, où elle sera conservée en musée et témoin de l'histoire de l'indépendance.
Ci dessous, les deux colonnes rouges contiennent les pompes actionnées à bras depuis le pont, puisant dans les cales
Au fond, peint en gris les cabines des officiers, démontables, afin que 4 canons supplémentaires puissent prendre place en cas de nécessité
Le cabestan principal, manoeuvré à bras, sur des leviers de 3 m
la peinture rouge est la peinture de l'époque, choisie pour cacher le sang lorsque les boulets traversaient les bordages, les éclatant, les éclats de bois remplaçant les fragmentations de nos obus actuele. Un magnifique jeu de fléchettes
J'ai remis quelques commentaires plus haut.
Ici, je vais mettre quelques généralités sur les navires de l'époque.
Maquette arrière
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Maquette centrale
Maquette avant
Coupe
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Ossature
Ossature vu de l'AR
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Maquette de la frégate une fois armée
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Histoire d'avoir la mesure du boulot, et de la taille des pièces. Aujourd'hui avec des moyens modernes, mais imaginosn avec les moyens des 15/16ème siècles
Pose d'un couple
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Pose de l'arcasse
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N'oublions pas qu'à l'époque ou de tels navires arpentaient les mers, il fallait six mois pour sortir une frégate avec 300 hommes en permanence sur le navire en construction, celle-ci est commencée depuis 10 ans, et avec les moyens actuels.
Aux 15, 16 et 17 èmes siècles, avant l'emprise de l'acier, toutes les pièces de bois étaient pré-débitées dans les scieries de France, dans notre département entre autre.
Les gammes de production que nous connaissons actuellement dans les usines existaient déjà à cette époque,
Rochefort, comme les autres arsenaux, n'étaient que des chantiers d'usinage, de montage, d'assemblage de ces pièces produites ou ébauchées aux 4 coins de la France.
Les pièces métalliques forgées étaient fabriquées dans toute la France, notamment dans mon département, la Nièvre, ce fut les forges de la Marine à Guérigny, appelées Forges de la Chaussade , en mémoire de Babaud de la Chaussade
: les forges royales de Cosne sur Loire, les aciéries d'Imphy, le Creusot, etc....qui travaillaient pour les arsenaux. cela jusqu'à leur fermeture.
Pour mémoire, et dans les dernières fabrications du genre, les chaines des ancres du paquebot France furent fabriquées à Guérigny.
A l'époque de la marine royale, avant l'apparition des chaines et câbles, les cordes équipaient la totalité des navires, une frégate comme l'Hermione en nécessitait près de 100 km. D'où l'implantation de la corderie royale également à Rochefort, sur les lieux même de construction des bateaux.
Pour illustrer ce que le département de la Nièvre représentait à l'époque de la marine royale, voir les liens suivants:
En effet, la Nièvre avait une place prépondérante dans les fournisseurs de la Marine, elle détenait les plus belles forets de chêne, le minerai de fer, le charbon, et aussi les eaux courantes, qui permettait le fonctionnement des "forges" par les retenues d'eau, l'énergie hydraulique.Des forges qui se succédaient sur les cours d'eau, comme se succèdent actuellement les centrales hydroélectriques en montagne.
D'autres départements furent très impliqués dans la fabrications de pièces d'équipement des navires , tous les département d'Auvergne traversés par la Loire et l'Allier, tous les départements à siderrurgie du Nord, etc.
Concernant les forges royales de Cosne sur Loire
http://www.mairie-cosnesurloire.fr/decouvrir-cosne/histoire-de-cosne/les-forges-de-la-chaussade.html
http://www.peniche.com/actu/4loir_forges.htm
Les Forges de la Chaussade à Guérigny (ex Forges royales)
http://www.cg58.fr/la-nievre/curiosites-nivernaises/patrimoine-en-devenir/musee-les-forges-a-guerigny.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Babaud_de_la_Chaussade
http://museevieuxguerigny.free.fr/
Un petit coup d'oeil sur son avancement, je vous ramènerai quelques photos, en attendant, une vidéo de sa mise à l'eau
https://www.youtube.com/watch?v=z80pWcMOCtY&feature=autoplay&list=PLA0DBDC84DBA04273&playnext=1
https://www.youtube.com/watch?v=gIWyPZSp1Fo&feature=related
'avais promis quelques photos, ça avance, la prochaine étape est sont départ entièrement équipée mats et voiles pour mai 2014.
Ci dessous une idée du diamètre du mât: son passage dans le pont
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Le grand mât (partie basse fixe)